LES BEAUMETTES - Chemin de La Virginière
>>
Accueil
>
À PIED
>
LES BEAUMETTES - Chemin de La Virginière
Beaumettes

LES BEAUMETTES - Chemin de La Virginière

Eaux et rivières
Faune
Flore
Embarquer cet élément afin d'y avoir accès hors connexion

Sur les rives du Calavon - Coulon, une découverte de la zone humide remarquable de la Virginière, espace naturel sensible.

« J’aime cette intrusion étonnante dans les méandres du Calavon-Coulon, rivière hier "assassinée", aujourd'hui ressuscitée.  Entre forêt alluviale et bancs de galets, vous aurez l’opportunité d’y croiser quelques-unes des 80 espèces d’oiseaux recensées, comme le Martin pêcheur, le Loriot d’Europe, le Héron cendré... Vous entreverrez également les traces tangibles de la présence de l’artisan du coin et plus gros rongeur d’Europe : le Castor ». Jérôme Brichard, chargé de mission zones humides et biodiversité aquatique au PNR Luberon.


Les 22 patrimoines à découvrir

  • Patrimoine et histoire

    Troglodytes des Beaumettes

    Juste au-dessus du village, le site troglodyte des Beaumettes fait partie des plus célèbres sites du Vaucluse. Ces constructions sous abri représentent un véritable petit hameau s’alignant sur près de 130 m. Maisons, dépendances agricoles dont un pigeonnier, bassins et citernes sont construits autour d’un château et de la chapelle romane de Sainte-Foy. Il existe 3 types de troglodyte : la fermeture d’un orifice naturel, la construction sous abri (cas des Beaumettes) et l’adossement d’un volume construit à l’abri.

  • Eaux et rivières

    Le Calavon, renaissance d'une rivière

    Jusqu’en 1992, le Calavon était présenté comme l'une des rivières les plus polluées de France, du fait principalement des rejets des industries agroalimentaires d'Apt. Depuis, grâce aux efforts conjoints de tous les usagers de l'eau qui se sont mobilisés pour une gestion cohérente et globale de la rivière, cette rivière "assassinée" est aujourd'hui ressuscitée. Son inscription en 2005 au réseau européen Natura 2000, identifiant des sites naturels importants pour la biodiversité, va dans ce sens.

  • Flore

    La Jussie, une peste végétale

    Les espèces exotiques introduites dans un écosystème, parfois involontairement, représentent la 3ème cause de perte de la biodiversité. Le Calavon est ici concerné par la Jussie, plante aquatique d’Amérique du sud. Elle s’est répandue en Europe au XIXe s. via les bassins d’agrément où elle était utilisée comme espèce ornementale pour sa floraison jaune. Très envahissante, elle entrave la circulation de la faune aquatique, élimine les herbiers, et peut provoquer une asphyxie du milieu.

  • Eaux et rivières

    Une rivière dynamique

    La rivière, milieu dynamique, évolue dans le temps et dans l’espace. Elle cherche constamment à dissiper son énergie en érodant ses berges et en déposant les matériaux là où le courant est faible. Cette bande active crée des habitats variés pour de nombreuses espèces. Depuis 1944, sa surface s'est réduite en moyenne de 40% sur le Calavon en raison des anciennes activités d’extraction de granulats. Son lit s'est ainsi enfoncé de 2 m, localement 4 m, laissant apparaitre parfois la roche mère.

  • Faune

    Le chasseur d’Afrique

    Espèce migratrice d’Afrique, le Guêpier d’Europe (Merops apiaster) se reproduit dans le Luberon de mai à septembre. Oiseaux très colorés, il chasse à l’affut en se posant souvent en groupe sur les lignes électriques. Il capture des insectes dont une majorité d’Hyménoptères (abeilles, guêpes) mais aussi libellules, cigales, papillons. Un individu peut consommer jusqu'à 250 abeilles par jour ! Le Guêpier niche ici en colonie dans les berges du Calavon où il trouve les conditions propices pour creuser un terrier.

  • Savoir-faire

    Y a de l’eau dans le gaz !

    Le long de ce chemin vous avez pu constater la présence de bornes jaunes, parfois surmontées d’un « chapeau » qui pourrait faire penser à des nichoirs d’alimentation pour les oiseaux. Il n’en est rien ! Il s’agit de la matérialisation, notamment pour les contrôles aériens, du passage de la conduite principale de gaz qui alimente la vallée d’Apt. Mais sur ce site, GRT GAZ contribue à la préservation des milieux naturels du Calavon en soutenant le Parc du Luberon dans les acquisitions foncières des parcelles riveraines au cours d'eau.

  • Eaux et rivières

    Les lits de la rivière

    Le chenal dans lequel s’écoule une rivière est appelé lit. Le débit (quantité d’eau qui passe en un point à un moment donné) y varie au cours de l’année. Le lit mineur est là où s’écoule l’eau en tant normal. Le lit moyen correspond aux crues non débordantes contenues par les plus hautes berges. Le lit majeur est l’espace occupé au delà par les plus grandes crues. Préserver ces lits est indispensable au ralentissement des eaux pour la protection contre les inondations des zones urbanisées.

  • Savoir-faire

    Quand électricité rime avec biodiversité

    Ici la ligne électrique très haute tension Apt - Cavailon traverse les milieux naturels remarquables du Calavon. La gestion et l’entretien de la végétation sous et aux abords des ouvrages électriques constituent pour l’entreprise Réseau Transport Electrique un enjeu technique et environnemental majeur. C’est pourquoi, le Parc du Luberon et RTE unissent leurs efforts pour sauvegarder et restaurer ce site, en vue de concilier la sureté du réseau électrique et la préservation de la biodiversité.

  • Géologie

    Le verrou de Lumières

    D’ici, vous surplombez le fond de vallée du Calavon dominé par la présence de milieux naturels (forêt alluviale et bancs de galets) que la rivière façonne au gré des crues. À ce niveau du hameau de Lumières, la plaine est très marquée par le resserrement du relief qui crée un effet de verrou. Les versants sont constitués d’une roche calcaire sableuse d’origine marine : la molasse. Elle s’est formée il y a 20 millions d’années lors de la remontée de la Méditerranée dans toute la vallée du Rhône.

  • Savoir-faire

    ENS késako ?

    La Virginière à Goult qui sétale rive gauche du Calavon - Coulon sur environ 17 ha, labélisé espace naturel sensible (ENS) par le Département de Vaucluse, est un site remarquable au niveau écologique. Parmi les dernières zones d’expansion naturelle de la rivière, c'est aussi un terrain d’expérimentation et de suivi scientifique de la biodiversité d’une zone humide. Les ENS sont dotés d'un plan de gestion qui précise les objectifs d'aménagement, d'entretien, de gestion et d'ouverture au public du site, ainsi que le programme d'actions pour les atteindre. Ceci avec la double préoccupation de préserver le milieu naturel et le paysage et de permettre sa découverte par le public.

  • Eaux et rivières

    Ripisylve, un concentré de vie !

    Sur la rive opposée se développe une vaste ripisylve. Ce mot d’origine latine vient de « ripa », signifiant rive, et de « sylva », forêt. Cette végétation des milieux humides est caractérisée par la présence d’arbres aux bois tendre, comme les saules et les peupliers dont le Castor est très friand. Elle est indispensable au bon fonctionnement des rivières par son rôle d’ombrage, d’épuration, de protection des sols, ainsi que de refuge et de ressource alimentaire pour de nombreuses espèces.

  • Faune

    Quatre vingt !

    C’est le nombre d’espèce d’oiseaux recensé sur ce site grâce à un suivi réalisé chaque printemps. Parmi celles-ci, 40 sont nicheuses. La plupart sont caractéristiques de la ripisylve de la rivière et de ses berges : Martin pêcheur, Loriot d’europe, Héron cendré... Ce dernier est facilement reconnaissable par sa grande taille, son plumage gris, son vol lent et puissant et son cou replié en « S ». Ces populations d’oiseaux sont très sensibles à toutes perturbations des lieux, alors chut !

  • Patrimoine et histoire

    Précieuses fouilles archéologiques

    L’excavation située en contrebas correspond à l’emplacement originel du dolmen néolithique reconstitué 500 m en amont à l’abri des crues du Calavon. Celle de 1994 l’avait mis à jour par érosion des berges qui ont reculées ici de 40 m sur une distance de 150 m. Implanté côté Ubac, ce monument funéraire de 3 000 av. J.C renfermait une cinquantaine d’individus de tous âges et sexe, inhumés en position contractés, les membres inférieurs repliés et ramenés près du tronc.

  • Patrimoine et histoire

    Le dolmen néolithique

    Au pied de la butte, se trouve la reconstitution du dolmen découvert  500 m plus en aval lors de la crue de 1994. Le monument originel tombé dans l’oubli, fût recouvert de limons pendant des siècles et ainsi préservé. Puis, après 2014, trop exposé aux crues successives, il a été en 2013 – 2014, entièrement déplacé, pierres par pierres, après numérotation et démontage soigneux. Cet édifice est le second du genre dans le Vaucluse après celui de Ménerbes, et l’un des rares en Provence.

  • Faune

    Le bucheron des rivières

    Ses mœurs nocturnes font du Castor d'Europe ou Castor d'Eurasie (Castor fiber) un hôte discret des rivières que seules trahissent les marques de son activité de bûcheron. Reconnaissable à sa forme trapue et sa queue plate, il est végétarien et se nourrit notamment de saule et de peuplier. Construisant des barrages en période de sécheresse, il est très utile dans la préservation des zones humides. Avec ses 30 kg, il est le plus gros rongeur d’europe. Protégé depuis 1968, il a recolonisé le Calavon où une centaine d’individus sont recensés.

  • Eaux et rivières

    Calavon ou Coulon ?

    Le Calavon porte aussi le nom de Coulon à l'aval d'Apt. La limite géographique d’usage du nom Coulon est fixée ici sur la commune de Goult où arrive, entre le pont de Lumières en amont et le pont de la véloroute en aval (anciennement voie ferrée), l’un de ses affluents : l’Imergue. Orthographié « Limergue » jusqu’au début du XXe s., il est dérivé du mot latin « Limés » qui signifie la limite. Ce cours d’eau était considéré, de la fin de l’Antiquité jusqu’au Moyen-Âge, comme une frontière entre les deux zones d’influence linguistique et le Contat Venaissin.

  • Eaux et rivières

    Aqui l’aigo es d’or !

    Le Calavon connait fréquemment des épisodes de sécheresse. Outre le climat sec, 45% de son bassin versant ne contribue pas aux écoulements de la rivière. L'eau s'infiltre dans le Karst (calcaire perméable) et ressort à la Fontaine de Vaucluse. À cette eau perdue s'ajoute les prélèvements à usage domestique, agricole ou industriel. Par ses suivis réguliers des débits, le Parc du Luberon participe aux décisions préfectotales de restriction de prélèvements. Economisons l'eau, chaque goutte compte !

  • Flore

    Bassie à fleurs laineuses

    Les terrasses alluviales bordant le Calavon sont colonisées par des plantes herbacées dont la rarissime et protégée Bassie à fleurs laineuses. Cette espèce steppique des zones sableuses semble se maintenir en France uniquement dans le Vaucluse, et plus particulièrement sur le Calavon, entre Apt et Robion (15 sites connus sur les 19 de l’hexagone). Ici, en contre bas de ce chemin, un programme de confortement et de suivi de ses populations est mis en oeuvre sur des terrains du Parc du Luberon.

  • Faune

    Quand les crapauds auront des couteaux…

    C’est déjà le cas ! Avec le Pelobate cultripède (Pelobates cultripes), de son petit nom le Crapaud à couteaux, qui a un chant caractéristique de poule. Avec ses ergots de coq sur ses pattes arrières, il s'enfouit dans le sable jusqu'à ce qu'il pleuve ! Espèce rare et vulnérable en France, considérée comme quasi-menacée au niveau mondial, le Parc du Luberon a restauré des mares de reproduction pour l’espèce dans la roselière située en contre bas.

  • Patrimoine et histoire

    La gare de Lumières

    Cette gare, aujourd’hui logement communal, est le témoin de la ligne de chemin de fer reliant Cavaillon à Volx construite sous le Second Empire. Longue de 78 km, il ne fallait pas moins de 3h30 pour relier les deux terminus. Au cours du XXe s., les sections ont fermé une à une. La section Cavaillon-Apt, passant donc par cette gare, a elle cessé son activité en 1989. Lieu de pèlerinage, la gare de Lumières a vu débarquer de nombreux pèlerins pendant ses années d’activité.

  • Eaux et rivières

    L’espace de liberté de la rivière

    Dans la plaine alluviale, à la faveur des crues, le Calavon peut changer son lit de place à l'intérieur d'un "couloir" appelé espace de liberté. Ces divagations par érosion des sols permettent de ralentir les eaux et sont sources de diversité de l’écosystème. Trop souvent, l’homme a rendu impossible cette mobilité latérale en corsetant la rivière avec des enrochements ou des digues. Préserver, et même restaurer, cet espace contribue au bon état des eaux et à la protection contre les inondations.

  • Eaux et rivières

    Zone humide, zone utile : agissons !

    Les milieux humides du Luberon sont rares et représentés essentiellement par les rivières qui constituent des oasis de biodiversité. En France, la moitié des zones humides ont disparu au cours du XXe s. Pourtant, elles offrent de nombreux services gratuits : stockage d’eau, épuration, protection contre l’érosion des sols, ralentissement des crues. Elles occupent également une place importante dans l’économie locale et l’attractivité du territoire (agriculture, loisirs,…). Protégeons-les !


Description

Du coeur du villages des Beaumettes, franchir le passage souterrain et atteindre le petit parking situé de l'autre côté de la D900.
1- Ne pas s'engager à gauche sur la véloroute (cheminement du retour), mais poursuivre tout droit sur la route de Ménerbes (D27). Dépasser le pont qui enjambe le Calavon- Coulon,  puis continuer la route sur 270 m.
2- À l’angle de la première habitation, virer à gauche sur le chemin revêtu des Alafoux (poteau). 500 m plus loin, prendre à gauche le chemin en terre. 100 m plus loin quitter le chemin d’exploitation pour s’engager dans un sentier en bord de rives dans le sous-bois (balisage peu évident).
3- Déboucher sur une piste et l’emprunter tout droit. Poursuivre le chemin, basculer de l’autre côté du méandre et après un virage à gauche à l’angle d’une ferme, atteindre la route de Lacoste.
4- S’avancer en face sur la route (D218). Au bout de la ligne droite, dépasser l’entrée d’une ferme (éolienne) et à la sortie du virage, s’engager à gauche sur le chemin de terre. Passer devant le dolmen et gravir la butte pour rejoindre la véloroute.
5- Tourner à gauche et emprunter la véloroute (EV8).
6- À hauteur de l'ancienne gare de Goult, poursuivre tout droit la véloroute en direction du village des Beaumettes.
1- Au petit parking, repasser à droite sous le passage souterrain et revenir sur la place de la Mairie.

  • Départ : Place de la mairie, Les Beaumettes
  • Arrivée : Les Beaumettes
  • Communes traversées : Beaumettes, Ménerbes et Goult

Météo


Profil altimétrique


Recommandations

  • Entre les points 1 et 2, puis après le point 4 : prudence sur ces deux sections de route. Progresser sur le bord gauche de la chaussée (dans le sens de la marche), face aux véhicules, peut s'avérer préférable.
  • Après le point 3 : ne pas s’avancer trop près des bords de rives en raison du risque d'affaissement. Rester discret pour avoir la chance  d'observer les oiseaux.
  • Entre les points 2 et 4 : rester attentif si vous circulez avec une poussette ; les chemins sur la première partie de l'itinéraire sont caillouteux !
  • Entre les point 5 et 1 : attention au retour sur la véloroute, nombreux sont les vélos qui peuvent arriver par surprise dans votre dos.

Lieux de renseignement

Maison du Parc naturel régional du Luberon

60, place Jean Jaurès, 84400 Apt

https://www.parcduluberon.fr/accueil@parcduluberon.fr+33 (0)4 90 04 42 00

Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.

Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.

En savoir plus

OTI Destination Luberon

Place François Tourel, 84300 Cavaillon

https://www.destinationluberon.com/contact@destinationluberon.com+33 (0)4 90 71 32 01
Au cœur de nos villages, les bureaux d'accueil de Destination Luberon sont ouverts toute l’année pour répondre à toutes vos questions.

Horaires d’ouverture :

CAVAILLON
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au samedi et jours fériés : 9h -12h30 / 14h30-18h. 
Du 1er octobre au 31 mars : du lundi au vendredi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30.  Samedi : 9h-12h30.
Fermé le dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.

GORDES
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au dimanche et jours fériés : 9h-12h30 / 14h30-18h.
Du 1er octobre au 31 mars : du mardi au samedi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30.
Fermé le lundi et dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.

LOURMARIN
Du 1er avril au 30 septembre : du lundi au dimanche et jours fériés : 9h-12h30 / 14h30-18h.
Du 1er octobre au 31 mars : du mardi au samedi et jours fériés : 9h-12h30 / 14h-17h30
Fermé le lundi et dimanche.
Fermetures exceptionnelles le 1er janvier et le 25 décembre.
En savoir plus

Accès routiers et parkings

À 15 km à l'Est de Cavaillon par les D15 et D900.

Stationnement :

Parking de la Place de la mairie des Beaumettes. Possibilité aussi de partir du petit parking situé de l'autre côté de la D900..

Accessibilité

Poussette
Numéro de secours :114

Signaler un problème ou une erreur

Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :