AIGUILLES - Le Lombard - Là-haut, un petit paradis

1 - Aiguilles
D’Aiguilles, le chemin carrossable monte de suite en dessinant de belles arabesques sur le flanc de la montagne. Il se tortille, joue les serpentins et passe près du glissement du Pas de l’Ours, qui a sorti ses griffes en 2017 quand un pan du rocher s’est écroulé et a bloqué l’accès à la haute vallée du Guil. De lacet en lacet, je domine très vite la vallée. La route carrossable fléchit et quitte le versant de la montagne pour entrer dans un jardin d'Eden verdoyant. 

2 - « L’alpage du Lombard » (1850 m) se couvre de mille fleurs au printemps. Le temps de la transhumance est proche… L’alpage du Lombard, c’est toute l’histoire d’une montagne façonnée par les années d’estive. Et dans ce cadre, le rôle du berger est primordial. Leurs chiens sont les compagnons de travail et de vie en alpage. Ils canalisent le troupeau tandis que les patous et autres bergers d’Anatolie veillent. Ces chiens de garde appartiennent aux éleveurs, non aux bergers. La nuit, ils sont de redoutables gardiens face au loup. La journée, ils restent placides mais ils sont en alerte constante. Les randonneurs doivent en tenir compte, sans pour cela les diaboliser. Ils ne doivent pas traverser un troupeau : le chien les percevra comme une menace. Il faut donc les contourner et descendre du vélo, sans geste brusque. 

3 – Le Lombard
Mon rythme est dicté par le cliquetis du dérailleur qui opte pour la plus petite vitesse, car cela grimpe ! Au printemps, Les myriades de points jaunes, bleus, rouges et blancs des fleurs me mènent au bout du vallon. Au détour d’un virage apparaît « le Lombard » (1920 m), un hameau posé là et isolé du monde. 

4 – Les Eygliers
Dans la descente, j’effectue un petit crochet vers le hameau abandonné des « Eygliers » (1965 m) dont la chapelle aurait été érigée grâce à un don de Louis XIV. En apothéose, dans la descente, apparaissent les maisons d’Aiguilles, enroulées autour de l’église, comme pour se protéger de cette montagne puissante.