LE CASTELLET - Font de Mars
« Le vallon de Mars est pour moi un lieu typique de l’interaction entre l’homme et la nature. Des hommes y habitaient au néolithique, les romains y établissaient un camp, le chemin médiéval l’empruntait et les hommes des collines y travaillaient. Tout cela est encore plus ou moins apparent et montre à quel point ce site permettait aux hommes de vivre. Maintenant c’est un plaisir de contempler le paysage au milieu de champs de bruyères ». Stéphane Auffret, accompagnateur en montagne.
Les 6 patrimoines à découvrir
Savoir-faireFour à cade
L’extraction d’huile à cade était l’un des métiers le plus communs de nos collines. Le bois de genévrier oxycèdre (appelé cade en provençal) était chauffé à une température avoisinant les 110-120°C dans une chambre de distillation faite de briques réfractaires, pour en extraire une huile à usage thérapeutique, utilisée autant pour les hommes que pour les animaux. Cette huile de soin pour la peau était achetée par l’industrie pharmaceutique pour la fabrication de pommades et savons.
Patrimoine et histoireFont de mars
Une « font » est une source. Le mot fontaine provient de là. La Font de Mars se trouve sur l’ancien chemin médiéval du XIIe reliant Toulon à Marseille sur 58 kms, chemin qui sera remplacé au XIXe, sous Napoléon, par un tracé très semblable à celui de l’actuelle DN8. Elle permettait aux voyageurs et à leurs animaux de s’abreuver. Plus loin en montant, les vestiges d’une calade sont encore visibles et rendent le cheminement plus facile.
- Savoir-faire
Four à poix
La poix, sorte de goudron, est appelée « pègo » en provençal car, en effet, elle « pègue » ! Résultant de la distillation de la résine des conifères, elle était obtenue par la combustion étouffée de buches de pin d’Alep pendant deux jours. Elle servait notamment à calfeutrer les coques des bateaux. On trouve très peu de vestiges de ces fours. Ici, le four que l’on appelle aussi pèguière ou pègoulière a la particularité d’avoir un double foyer.
- Savoir-faire
Four à chaux
La chaux était employée dans de nombreux domaines : construction, santé, agriculture, papeteries, tanneries, savonneries. Elle était produite en faisant chauffer la roche calcaire entre 800°C et 1000°C pendant une centaine d’heures. Le calcaire à transformer se situant au-dessus du four sur plusieurs mètres d’épaisseur, le chaufournier devait alimenter le foyer par la gueule encore visible. Ces fours ont été utilisés pendant près de 2000 ans, jusqu’à la fin du XIXe.
- Patrimoine et histoire
Camp de Penon
Sur ce site ont été mis à jour les vestiges d’un ancien camp romain, aujourd’hui enfouis sous la végétation. Une ruine et un puits plus récents subsistent cependant. Un peu plus loin, la vue se dégage et permet d’admirer le panorama, notamment sur le « golf d’amour ». La présence de nombreuses bruyères ainsi que des arbousiers, des myrtes, du thym, du romarin, des ajoncs et des cistes donne de très belles floraisons au fil des saisons et reflète un mélange de garrigue et de maquis.
- Patrimoine et histoire
L'auberge-relais de Caday
Située à mi-parcours entre Toulon et Marseille sur le chemin médiéval, l’auberge-relais de Caday permettait aux voyageurs de faire une halte et d’y trouver le gîte et le couvert. Les travailleurs de la colline comme les chaufourniers, résiniers, charretiers, charbonniers, bouscatiers et bergers faisaient aussi partie de la clientèle. Une écurie permettait d’abriter les chevaux et deux citernes de recueillir les eaux de pluie (plus de 20 mètres cube).
Description
Du parking, prendre à gauche la D426 pour ensuite traverser la route des Oratoires (CD87) et suivre le « chemin du Moulin » afin de rejoindre le « chemin de Caday » puis le « chemin de la Font de Mars » pour arriver à « Font de Mars sud ».
1- Remonter le vallon de Mars en suivant le balisage rouge jusqu’au panneau « four à cade XIXe siècle ». Un court aller-retour permet d’aller voir le four. Continuer à monter jusqu’au panneau « Four à chaux, four à poix ».
2- Faire un aller-retour pour voir les fours. Du retour à l’intersection, poursuivre la montée du vallon toujours en suivant le balisage rouge.
3- Pour les curieux et « aventureux », en prenant ce sentier raide, possibilité de faire le tour de la Roche Redonne via une sente étroite et broussailleuse puis de passer à son sommet. Itinéraire non balisé et non pris en compte sur le tracé, compter une demi-heure en plus et revenir sur le chemin balisé pour continuer la montée jusqu’à « la Croix de Malte est 1 ». Si non, continuer tout droit sur le sentier balisé.
4- Partir à gauche direction « Camp de Penon sud » sur un chemin balisé rouge et bleu. Le suivre pour aller jusqu'au « Camp de Penon » puis « Camp de Penon sud ».
5- Quitter le balisage rouge et bleu et suivre le rouge pour descendre vers « le vallon de Cannet ouest » puis « la Capucine nord ». La descente finie, continuer vers le « pont du Cannet nord », « Caday » et enfin « la Font de Mars sud » puis « nord » pour arriver aux ruines de l’auberge relais de Caday. Suivre la piste sur 100 m environ pour rejoindre la route au « chemin de Caday » et retrouver le parking par le même chemin emprunté à l’aller.
Itinéraire inscrit au Plan Départemental de la Randonnée du Var.
- Départ : Sainte-Anne du Castellet
- Arrivée : Sainte-Anne du Castellet
- Communes traversées : Le Castellet
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
OT Le Castellet
Espace Touristique Gabriel Tambon - 2 rue de la Poste, 83330 Le Castellet
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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