MANOSQUE - En forêt Domaniale de Pélicier
"Lors des chaudes journées d’été, cette randonnée dont la plus grande partie se situe dans l’ambiance fraîche de la forêt de Pélicier est particulièrement agréable : cette futaie de pins noirs d’Autriche, dont les plus vieux ont été plantés vers 1900, alterne avec les taillis de chênes blancs en fonds de vallon, alors qu’apparaissent, ça et là, les deux pins indigènes : le pin sylvestre et le pin d’Alep. Le premier tiers du parcours, beaucoup plus ouvert, offre, lui, de superbes vues sur la vallée de la Durance, les Alpes de Haute-Provence la et montagne de Lure." Jean-Bernard Letemple, guide de randonnée de la Compagnie des Grands Espaces.
Les 19 patrimoines à découvrir
- Flore
Protégeons la forêt contre les indendies
Dans le sud de la France, les forestiers de l’Office national des forêts (ONF) doivent quotidiennement mêler les enjeux de sylviculture aux risques du feu. En 2005, en forêt domaniale de Pélicier, 66 hectares sont partis en fumée. Pour prévenir ces risques, plusieurs équipements ont été créés, comme des citernes et pistes dégagées pour faciliter l’accès des pompiers. Par ailleurs, les milieux ouverts de pelouses sont entretenus par le pâturage pour aider à cette protection.
- Géologie
Les nombreuses ressources du sous-sol
Argile, gypse, sel gemme : 3 ressources minérales pour 3 activités économiques au cours de l’histoire. Si la fabrication de tuiles dans des tuileries et de plâtre dans des gypières équipées de fours à gypse est très ancienne dans les collines de Manosque, l’utilisation de l’épaisse couche de sel gemme est, elle, bien plus récente : des réservoirs étanches de très grande taille - certains pourraient contenir la tour Eiffel ! - ont été creusés depuis les années 1960 pour stocker des hydrocarbures liquides et gazeux. En contrebas côté nord du parking, on peut apercevoir une partie du site Géométhane.
- Savoir-faire
Chemins de Bellevue
Conçu et réalisé en 2005 par l'Office national des forêts, cet itinéraire labellisé Tourisme Handicap : handicap auditif, mental, moteur, visuel. À partir d'un parking avec des places dédiées aux personnes en situation de handicap, cet itinéraire offre deux boucles de 800 m, chacune sur un revêtement lisse, non meuble, sans obstacle et à très faible pente (inférieure à 3%). La boucle A a été spécialement adaptée pour les déficients visuels : panneau en braille au départ du parcours et ligne de vie (ou fil d'Ariane) en mélèze le long d'un des accotements. La boucle B est également accessible à toutes et tous grâce au contraste visuel et tactile entre le revêtement lisse et les accotements.
- Patrimoine et histoire
Sculptures sensorielles
Réalisées par Xavier Ott elles sont installées le long du parcours, à la fois visuelles, auditives et tactiles pour tous. L'artiste explique que dans notre monde où le visuel a une place si importante, concevoir une œuvre accessible aux non-voyants demande d'imaginer comment ces personnes perçoivent leur environnement ? "J'ai pensé à l'écoute, avant le toucher", dit-il. C'est ainsi qu'est née l'idée de l'Ecoutoir, un amplificateur de sons. Dans l'œuvre de Xavier Ott, il y a également des "Volutes" réalisées à partir d'arbres tortueux lissés et sculptés.
- Faune
Le Flambé
L'Iphiclides podalirius en latin ou le Flambé, est un grand papillon diurne pouvant mesurer de 50 à 70 mm à taille adulte. Il est facilement reconnaissable aux lignes noires et blanches de ses ailes et à ses ocelles bleues. Le Flambé est présent dans les milieux ouverts et secs et jusqu'à 1600 m d'altitude. Très touché par la modification des pratiques agricoles, il arrive aujourd'hui à s’étendre grâce à la prise en considération de ses habitats dans la gestion de la biodiversité.
- Point de vue
La Montagne de Lure
Prolongement du Ventoux, cette montagne au nord, frontière entre Provence et Dauphiné, longue de 50 km, est multiple. Les écrivains la voient comme « un pays mystérieux, dramatique, étrange » (Giono) ou « la montagne sacrée, souveraine, aux mille visages, aux mille richesses » (Magnan). Botanistes et randonneurs aiment sa diversité biologique : quatre étages de végétation, de celui du chêne vert à Peipin à l’étage pseudo-alpin près du sommet.
- Flore
Le Luberon oriental
Avec un relief moins escarpé que celui du Grand Luberon, le Luberon oriental s’allonge du col de Montfuron au-dessus de Montjustin, jusqu’aux rives du Lauzon à l’est de Villeneuve. Sur les ubacs, les chênes pubescents et les pins sylvestres sont accompagnés d’une flore plus montagnarde. Sur les adrets, le gui de genévrier (plante parasite des génévriers) développe une de ses rares populations du Luberon.
- Elevage et pastoralisme
Les vaches de Bellevue !
Sur les hauteurs de Bellevue se trouvent les derniers exemples de pelouses façonnées par l'homme et le pâturage. Ici, des vaches contribuent au maintien de milieux ouverts, habitats naturels exceptionnels pour la flore et la faune, notamment des espèces inscrites au Livre rouge des espèces menacées de la région PACA (Euphorbia flavicoma, Ranunculus gramineus). En endiguant le reboisement, elles sont des barrières naturelles contre les incendies de forêt.
- Point de vue
Le village de Dauphin
Accroché à un piton rocheux situé entre le Largue au sud et la Laye à l’est, et non loin de l’ancienne voie Domitienne, Dauphin est l’un des plus beaux villages perchés de la région. Site classé, il a conservé ses ruelles caladées, passages couverts, portails, remparts, tours de garde, ainsi que ses façades des XVIe et XVIIe siècles. Alors qu’il était tombé en dessous de 400 habitants, le nombre de ceux-ci est remonté depuis 2006 à plus de 800.
- Flore
Le Pin sylvestre
Peu fréquent dans la forêt de Pélicier entièrement façonnée par l’homme, le pin sylvestre se distingue facilement du pin noir par la couleur d’un brun presque orange de son écorce. Au tronc souvent tordu et aux aiguilles courtes et d’un vert gris-bleu, il est le conifère poussant naturellement le plus commun dans le Luberon au-dessus de 500 m. On le trouve à l’étage supraméditerranéen du chêne pubescent, ainsi qu’à l’étage montagnard du hêtre (au-dessus de 700 m en ubac).
- Flore
Les arbres morts, source de biodiversité
Avec leur bec droit les pics décortiquent l’écorce des arbres pour s’y nicher ou débusquer des insectes mangeurs de bois (xylophages). Le bruit des tambourinements lui permet aussi de communiquer. Dans le Luberon, le Pic épeiche (noir, blanc et ponctué de rouge) côtoie le Pic noir (aussi grand qu’une corneille). Véritables HLM pour une diversité d'oiseaux, insectes et chauves-souris, ces arbres âgés les accueillent dans les trous creusés par les pics, les fentes des branches, sous le lierre...
- Faune
Un bassin, source de vie
Les forêts méditerranéennes constituent des milieux aux multiples usages. Elles abritent une remarquable biodiversité. L’aménagement de ce point d’eau près du château de Pélicier permet en particulier aux mamans chauves-souris et à leurs bébés de s'abreuver facilement. De nombreuses autres sources coulent autour de Pélicier, certaines ont été aménagées et perdurent, d'autres se sont perdues ou taries.
- Flore
Le Pin noir d’Autriche
Conifère à tronc droit, à aiguilles longues, rigides et d’un vert foncé, le Pin noir d’Autriche ne pousse pas naturellement en France. Originaire des pays méditerranéens situés entre le nord de l’Italie et de la Bulgarie, il a été l’arbre de reboisement le plus utilisé au-dessus de 500 m sur les terrains calcaires de Provence depuis le milieu du XIXe s. Ses qualités : rapidité de croissance, facilité de reprise et d’adaptation aux terrains les plus secs, rocailleux, dégradés, et résistance à la sécheresse et au froid.
- Faune
Une maternité pour les chauves-souris
Le château de Pélicier héberge plusieurs espèces de chauves-souris dont le Petit rhinolophe, espèce particulièrement menacée, ce qui lui vaut d'être protégée au niveau européen ! L'Office national des forêt, propriétaire du bâtiment, s'est engagé à les accueillir sur le long terme. Avec l'aide du Parc du Luberon et du Groupe chiroptères de Provence, des travaux ont été réalisés pour y favoriser leur présence et les naissances. Les scientifiques y assurent des suivis chaque année.
- Flore
Le Château de Pélicier et la RTM
La forêt de Pélicier a été créée de toute pièce au début du XXe s. dans le cadre de la politique de la Restauration des terrains en montagne (RTM) par des forestiers hébergés au « Château de Pélicier ». Engagée en France à partir de 1860, surtout en montagne, la RTM consiste à boiser des terrains en pente et à y réaliser des ouvrages afin de prévenir les effets de l’érosion : inondations, avalanches et glissements de terrain. Le Pin noir d’Autriche et le Cèdre de l’Atlas furent deux des espèces les plus utilisées en Provence.
- Flore
L'ONF, une gestion durable et multifonctionnelle
Jeune forêt de 120 ans, la forêt de Pélicier doit répondre à de nombreux usages et objectifs : production de bois, loisirs de nature, chasse, pâturage, protection contre les risques d’incendie, d’érosion et crues torrentielles, protection de la biodiversité. Pour cela, les forestiers de l’ONF gèrent et orientent la forêt au mieux de ses potentialités et de la multitude de services à rendre. Au fil des années, la forêt s’enrichit en feuillus, devient plus accueillante et gagne en naturalité et en biodiversité.
- Flore
L'ONF et la forêt domaniale
Forêt artificielle plantée au XXe s. pour limiter l’érosion des sols, la forêt de Pélicier possède une faune et une flore variée et remarquable à protéger. C’est un des rôles de l’Office national des forêts (ONF) qui s'engage dans la mise en œuvre de stratégies nationales pour la biodiversité. Au-delà de sa mission de sensibilisation à la protection de l’environnement, l’ONF répond aux attentes diversifiées des publics (promeneurs, cavaliers, cyclistes…) en favorisant l’accès aux espaces naturels. L’aménagement de nombreux sites avec des équipements adaptés permet de redécouvrir la forêt, comme ici avec « Les chemins de Pélicier », ouverts au début des années 80 et régulièrement entretenus depuis.
- Faune
L'écureuil
L’automne est la saison où l’écureuil fait ses provisions qu’il enterre ici et là. Il ne pourra pas toutes le retrouver et participe ainsi à la dissémination des espèces. Sa nourriture est essentiellement composée de fruits secs tels que des cônes de pins, des glands et des noisettes. On peut parfois retrouver des cônes de pins grignotés sur le sol, comme trace de son passage.
- Flore
Forêt de Pélicier, plantée et spontanée
La gestion de la forêt de Pélicier par l'Office national des forêts (ONF) valorise la ressource en bois et en herbe pour les troupeaux, la biodiversité et l'accueil du public. Les essences présentes naturellement comme le chêne et l'érable se mélangent aujourd'hui aux pins plantés au XIXe s. Ces pins sont destinés au bois d'oeuvre pour les plus beaux. Leur extension est contenue pour préserver les milieux ouverts pâturés, indispensables à la protection contre l'incendie et essentiels au maintien de la grande richesse écologique du massif.
Description
Depuis le parking prendre le sentier juste en-dessous la piste d'accès au parking et remonter ainsi jusqu'à la route (D5). La suivre à droite jusqu’au col.
1- Au col, s’engager en face sur le chemin longeant la D5 puis sur celui de gauche après la barrière. Monter tranquilement jusqu'à une épaule (croisement de quatre chemins).
2- Virer à gauche et s’élever vers la crête. Après 500 m, alors qu’elle vire à gauche, plus pentue, choisir en face le sentier en sous-bois. À une fourche, monter à gauche rejoindre la piste en crête. La suivre sur 250 m.
3- Au parking des "Chemins de Bellevue", emprunter à gauche le sentier revêtu (labélisé Tourisme Handicap). Le suivre jusqu'à une zone de pique-nique. Poursuivre à gauche le sentier revêtu (TH). Après 700 m en boucle, rejondre le carrefour "Chemins de Bellevue''. Tourner à gauche et descendre la piste. Au carrefour ''Chemin de Montaigu", avancer encore une centaine de mètres sur la piste des crêtes.
4- Virer à gauche et suivre le sentier qui descend bien à gauche (ne pas suivre en face le sentier plus marqué situé en contrebas de la piste). 600 m plus bas, au premier croisement de sentier, dévaler à droite le raidillon raviné. Passer non loin d’un pylône, puis rejoindre un chemin. Le suivre vers la droite et descendre brutalement. Déboucher su run replat et bifurquer à 90° à gauche. Après une légère descente, gagner la D5. Remonter la route à gauche sur 250 m.
5- Quitter la route et s'engager sur le chemin à droite indiqué "Gontard - Les deux moulins". 100 m plus loin, ne pas rater à gauche la sente qui grimpe à flanc. Grimper le sentier en sous-bois. À une fourche, poursuivre à droite direction "Chemin des collines - Le Château". Suivre le sentier plus ou moins en balcon sur 600 m et déboucher sur une piste. L'emprunter à gauche et atteindre un carrefour près d’un point d’eau.
6- S’engager sur le chemin en face, puis un peu plus loin monter à gauche direction « Le Château ». Déboucher sur l'épaule, virer à gauche, passer devant le château de Pélissier, et poursuivre toujours tout droit jusqu'au bout de l’allée. Au croisement de piste, avancer à droite 30 m et atteindre le croisement suivant.
7- Choisir le sentier balisé jaune à gauche du banc, direction "Chemin des collines - Les Fournigues". S'élever paisiblement et aux croisements de sentiers successifs, continuer toujours en face, d’abord direction "Chemin des roches - Les Fournigues", puis "Chemin des roches". Poursuivre le joli sentier et contourner la dernière colline par son versant nord puis est. Après une courte descente, atteindre un dernier carrefour de sentiers, virer à gauche rejoindre 300 m plus loin le parking et point de départ.
Itinéraire inscrit au Plan Départemental de la Randonnée des Alpes de Haute-Provence.
- Départ : Parking sous le col de la Mort d’Imbert (face nord), Manosque
- Arrivée : Parking sous le col de la Mort d’Imbert (face nord), Manosque
- Communes traversées : Manosque, Volx et Dauphin
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- Entre les point 4 et 5, plusieurs sections raides et ravinées ; vigilance et chaussures avec accroche et bonne stabilité conseillées !
- ATTENTION ZONE PASTORALE en chemin ! En présence de chiens de protection venus à ma rencontre, je ne les caresse pas ni ne les menace. Je m'arrête, puis j'attends patiemment la fin du ''contrôle'' avant de reprendre calmement mon chemin en contournant le plus possible le troupeau. De préférence, ne pas emmener son chien et, sinon, bien le tenir en laisse.
- RISQUE INCENDIE. Le feu est l’ennemi de la forêt… et du randonneur ! Je ne fume pas en forêt et n'y allume pas de feu, d'autant que quelle que soit la saison, c'est interdit ! Et en période estivale, avant de partir en balade, je me renseigne sur les conditions et réglementations d’accès aux massifs forestiers.
Lieux de renseignement
Maison du Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Au cœur du centre ancien d’Apt, la Maison du Parc du Luberon vous accueille dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle.
Informations touristiques et vente de livres, cartes, topoguides.
Musée de géologie, visite gratuite.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30.
OT Manosque
Place du Docteur Joubert, 04100 Manosque
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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