MONTBRUN-LES-BAINS - Circuit des châteaux à vélo

Dans les années 1850, le Comte d’Aulan décide de construire un établissement thermal, destiné à valoriser les eaux sulfurées de Montbrun, anciennement exploitées. Elles ont la réputation de soigner les rhumatismes, les infections des voies respiratoires et les maladies de la peau. Après avoir connu un fort succès, les thermes sont délaissés après la Première Guerre Mondiale. Ils sont réhabilités dans les années 1970. En 2006, un nouveau bâtiment est construit et l’activité est relancée.

Dominant les gorges de Toulourenc, Aulan possède le seul château privé des Baronnies à pouvoir être visité. Ancienne seigneurie des barons de Mévouillon, ce château est donné en dot, en 1635, par Isabeau de l’Espine, héritière du fief d’Aulan, lors de son mariage avec François-Marie de Suarez. L’édifice, tel que nous le voyons aujourd’hui, a été largement repensé et reconstruit dans les années 1860-1880 par le marquis Arthur de Suarez d’Aulan.

Le Toulourenc est une rivière à caractère torrentiel. Elle est caractérisée par des épisodes de crues et de sécheresses (l’assec). Lors de forts orages qui se déclenchent en amont du cours d’eau, les gorges peuvent devenir dangereuses. Ils n’est donc pas rare qu’elles deviennent interdites, par arrêté préfectoral, en cas de vigilance orange. En effet, les crues provoquées par ces intempéries peuvent surprendre et piéger les personnes sur le site durant ces violents épisodes météorologiques.

Les Gorges du Toulourenc et leurs eaux turquoises attirent chaque année de nombreux visiteurs. Mais cette sur-fréquentation engendre la dégradation progressive de la qualité de la rivière. Ainsi, le piétinement estival du lit du Toulourenc empêche la matière organique de se déposer dans le fond de la rivière et nuit aux espèces. De même, les constructions de barrages en pierres constituent de véritables pièges pour les poissons et réchauffent l’eau, ce qui la rend plus difficilement vivable.

Au sud-est, la montagne de Buc est pâturée 150 jours par an, à partir du mois de juin. Quelques éleveurs locaux préfèrent y emmener leurs troupeaux plutôt que de se lancer dans une grande transhumance vers les Alpes. Ce pastoralisme de proximité garde le milieu ouvert et permet aux parapentistes de prendre le départ de leur vol depuis le versant ouest de Buc. Une fois dans les airs les pratiquants se voient parfois accompagnés par des vautours, dont ils partagent certaines trajectoires de vol.

Le Fort de Mévouillon était le château de la famille seigneuriale des Mévouillon qui domina les Baronnies jusqu’au XIVe s. Il occupait le sud d’une plateforme de calcaire Miocène (ère tertiaire, il y a 20 millions d’années) exceptionnellement conservée. Abandonné pour Le Buis au XIIIe s. par les Mévouillon, le château devient forteresse delphinale puis royale. Il est siège d’une garnison contrôlée par un gouverneur. En l'absence d'utilité militaire, le Fort est totalement démantelé en 1685.

Aux confins du Charuis et de la Méouge, le parapente trouve dans les Baronnies historiques une terre de prédilection pour sa pratique. Pas moins de trois aires de décollages se comptent en 7 km² entre le Fort des Mévouillon, la montagne de Buc et celle Bergiès. L'aérologie favorable et les différentes orientations des décollages, complémentaires en fonction des vents, permettent de pratiquer toute l'année. Deux écoles de parapente sont installées, respectivement à Mévouillon et à Villefranche-le-Château.

Point de passage clef de Séderon à Montbrun-les-Bains, le col de Macuègne fait la jonction entre les vallées de la Méouge et du Toulourenc. Son ascension depuis Séderon implique près de 270 m de dénivelé, sagement réparti sur 7 km et présentant des pourcentages de pente n’excédant ainsi pas les 7% . Classé en col de 2ème catégorie lors du passage du Tour de France en 2013, le Col de Macuègne offre à son plus haut point (1068 m) une vue sur le Mont-Ventoux, étendard international du cyclisme.