GARDE-COLOMBE - Riou et Revuaire
« J’adore ce parcours sportif qui mêle des ambiances très différentes : d’abord la fraîcheur apaisante de la forêt, ensuite un décor minéral avant d’atteindre un paysage plus végétal. L’effort pour grimper au sommet de la montagne de Revuaire est largement récompensé par la vue spectaculaire sur le cirque de Saint-Genis ! Depuis là-haut, on peut aussi admirer les sommets du Dévoluy, Chabre, Arambre et Aujour. Tout simplement grandiose ! ». Kim Chapuis, chargée de projet Sport et activités de pleine nature au Parc naturel régional des Baronnies provençales.
Les 8 patrimoines à découvrir
Papillon Écaille chinée - ©Christian Tessier FauneLe papillon Écaille chinée
Au bord du Riou, il est possible d’apercevoir l’Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria), un papillon reconnaissable à ses ailes zébrées de noir et de blanc. Son nom latin fait référence aux quatre petits points visibles sur ses ailes postérieures. Ce lépidoptère affectionne particulièrement les milieux boisés et humides, comme ceux des gorges du Riou. Il ne vole qu’entre juin et septembre. L’espèce est considérée comme prioritaire dans le cadre du réseau européen Natura 2000.
Cirque de Saint-Genis - ©Aurélia Payelle - PNR Baronnies provençales GéologieLe cirque de Saint-Genis
Les crêtes de la montagne de Saint-Genis révèlent la silhouette typique d’un synclinal perché : une formation géologique en forme de cirque presque entièrement fermé. Celui de Saint-Genis, allongé d’est en ouest sur plus de 7 km, s’élève entre 700 m et 1400 m d’altitude. Ce relief singulier, à la croisée des influences alpines et méditerranéennes, constitue un véritable refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales. Un site aussi spectaculaire que riche en biodiversité.
Genévrier thurifère - ©Hugues Tinguy FloreUn genévrier bien à part
Protégé en France, le Genévrier thurifère (Juniperus thurifera) se distingue de ses cousins , le Genévrier commun et le cade, par ses feuilles en écailles non piquantes, proches de celles du Genévrier de Phénicie. Ses fruits, non comestibles, prennent la forme de petites boules bleu-noir à maturité. Une glande odorante au dos des feuilles lui vaut le surnom de "porte-encens". Sa croissance est très lente, mais son bois dense et odorant, presque imputrescible, est très recherché. Certains individus atteignent des âges vénérables, témoins silencieux des siècles passés.
Falaises de Revuaire - ©Vincent Aubert - PNR Baronnies provençales FauneLes falaises du Martinet à ventre blanc
Le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba) est un oiseau inféodé aux falaises, bien plus que son cousin le Martinet noir, qui préfère les villages et les fonds de vallée. Avec ses grandes ailes en faucille, il est incapable de redécoller s’il tombe au sol : les parois rocheuses verticales, comme celles de Revuaire, lui sont donc vitales pour nicher et s’envoler. Infatigable, il passe presque toute sa vie en vol, chassant les insectes dans les airs et ne se posant que pour se reproduire.
À l'est, la chaîne du Dévoluy - ©Aurélia Payelle - PNR Baronnies provençales SommetLa chaîne du Dévoluy
Au nord, la chaîne du Dévoluy dresse ses cimes blanches à la frontière entre les Hautes-Alpes, l’Isère et la Drôme. Le Pic de Bure (2703 m), reconnaissable à ses versants abrupts et minéraux, domine le sud du massif, tandis que la Grande Tête de l’Obiou, point culminant à 2789 m, règne plus au nord. Ce massif se distingue des autres massifs subalpins par ses hautes falaises constituées de puissantes couches de calcaire sénonien, qui lui donnent l’apparence d’une véritable citadelle naturelle.
Bois de Revuaire - ©Aurélia Payelle - PNR Baronnies provençales Patrimoine et histoireSaint-Genis, lieu de résistance
Entre 1943 et 1944, durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne de Saint-Genis offrait un refuge idéal pour les maquisards. Les vastes forêts, comme le bois de Faye sur le versant nord, permettaient de se cacher facilement. La zone présentait aussi des possibilités stratégiques de repli vers la montagne d’Aujour ou le massif de Ceüse, tout en permettant d’installer des postes d’observation pour surveiller les vallées de la Durance et du Buëch.
Escalier en pierre sèche mis en place avec l'appui du Parc - ©Aurélia Payelle - PNR Baronnies provençales Savoir-faireLa pierre sèche : un solide savoir-faire
Ici, des chantiers participatifs soutenus par le Parc ont permis de restaurer des murets de soutènement et de créer des marches et des bancs. Contrairement aux constructions au mortier, les ouvrages en pierre sèche laissent passer l’eau tout en retenant la terre : un vrai atout pour préserver les sols et limiter l’érosion. Ce savoir-faire exigeant permet aussi d’épouser au mieux les formes du terrain. Résultat : un sentier solide, intégré dans le paysage, et qui dure dans le temps.
Vestiges du prieuré - ©Léo Michelet - PNR Baronnies provençales Patrimoine et histoireLes vestiges du prieuré de Laup-Jubéo
Ce mur, perché sur son promontoire, est ce qu’il reste d’un ancien prieuré, un petit monastère dépendant d’une abbaye, dont subsistent encore une voûte et une terrasse aménagée. Ce prieuré était rattaché à l’abbaye de Montmajour, située à Arles, dès le Moyen Âge. Or, la région d’Arles était réputée pour ses grands troupeaux de brebis, notamment de race Mérinos. La présence de cette propriété dans les Hautes-Alpes laisse donc penser que des transhumances étaient organisées entre Arles et Laup-Jubéo.
Description
Du parking, emprunter la route qui monte au village sur environ 500 m.
1- Au croisement, tourner à droite sur le chemin du cimetière. Après 200 m, quitter la route pour emprunter le sentier au niveau du virage en épingle (PR). Le suivre pendant 150 m, puis remonter en longeant le champ par la gauche (ruches à proximité !).
2- Au croisement, poursuivre à droite sur le chemin aménagé à plat pendant environ 1 km (GRP® Tour du Buëch).
3- Continuer le long du torrent pour passer en rive gauche et remonter en passant par le petit tunnel. Par une série de lacets, gagner un embranchement (poteau directionnel "Saume Longe").
4- Descendre le sentier à gauche jusqu’au lit du torrent. Franchir la passerelle et remonter en sous-bois pour retrouver une piste jusqu’à la maison forestière de Jubéo. Continuer jusqu’au parking de la forêt.
5- Traverser l’aire de pique-nique et prendre à gauche le chemin en terre qui monte dans les pins et rejoint ensuite le Col de Revuaire.
6- Monter par le sentier de droite pour parvenir à la crête sommitale du Revuaire.
7- Redescendre au Col de Revuaire par le même chemin. Prendre à droite le sentier qui, après un virage à gauche, file en traversée (sentier peu marqué, suivre les cairns).
8- Le sentier s’infléchit ensuite à gauche dans le bois du Revuaire. Descendre en lacets une série de terrasses rocheuses, puis retrouver un ancien chemin muletier bien marqué, bordé de murs en pierre sèche, qui mène jusqu’au chemin des gorges, en amont du petit pont.
3- Par la droite, revenir au point de départ par l’itinéraire emprunté à l’aller.
- Départ : Ancienne mairie de Saint-Genis, Garde-Colombe
- Arrivée : Ancienne mairie de Saint-Genis, Garde-Colombe
- Communes traversées : Garde-Colombe, Saint-Genis et Savournon
Météo
Profil altimétrique
Recommandations
- Avant le point 2 : prudence au moment de passer vers les ruches qui longent le champ.
- Au point 6 : vigilance au sommet de Revuaire, sentier en bordure de falaise.
- Entre les points 7 et 8 : sentier peu marqué, bien suivre les cairns.
- TRANQUILLITÉ DES LIEUX : je respecte le calme du lieu où je me promène. J'évite de crier ou d'utiliser des appareils sonores (radio, enceinte…), par respect pour les autres usagers et pour la faune, particulièrement vulnérable en période de reproduction ou d’hivernage.
- PLANTES SAUVAGES : je m’abstiens de cueillir les fleurs et les plantes rencontrées sur le chemin. Certaines sont protégées, et toutes participent à la richesse de la biodiversité locale.
- PÉRIODE ESTIVALE : une partie de l’itinéraire est exposée au soleil. En été, je prévois une quantité suffisante d’eau, un chapeau, de la crème solaire et je privilégie un départ matinal pour éviter les fortes chaleurs.
- RISQUE INCENDIE : le feu est l’ennemi de la forêt… et du randonneur ! Je ne fume pas en forêt et n'y allume pas de feu, d'autant que quelle que soit la saison, c'est interdit ! Et en période estivale, avant de partir en balade, je me renseigne sur les conditions et réglementations d’accès aux massifs forestiers.
Lieux de renseignement
Maison du Parc naturel régional des Baronnies provençales
575 Route de Nyons – La plaine du Pont, 26510 Sahune
Les locaux du Parc naturel régional des Baronnies provençales sont ouverts au public.
LA MAISON DU PARC EST OUVERTE DU 8 AVRIL AU 31 OCTOBRE 2025
Du mardi au vendredi de 14h à 18h, et les dimanches de juillet et août de 14h à 18h
OT Sisteronais Buëch - Bureau de Serres
Place du Lac, 05700 Serres
Accès routiers et parkings
À 6 km au nord de Garde-Colombe, par les D1075 et D94.
À 9 km au sud de Serres et à 12 km au nord-ouest de Laragne-Montéglin, par la D1075.
Stationnement :
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