IZON-LA-BRUISSE - ORPIERRE - GRP® Tour des Baronnies provençales - ÉTAPE 5
Point de vue depuis la Montagne de Chabre
Point de vue depuis la Montagne de Chabre - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
Izon-la-Bruisse

5. IZON-LA-BRUISSE - ORPIERRE - GRP® Tour des Baronnies provençales - ÉTAPE 5

Flore
Patrimoine et histoire
Point de vue
Embarquer cet élément afin d'y avoir accès hors connexion

De la forêt aux crêtes de la Montagne de Chabre, une ascension grandiose qui s'achève sur la découverte d’Orpierre et son histoire protestante.

Un réelle traversée entre forêts boisées et crêtes de la Montagne de Chabre. Depuis le col Saint-Jean et son oratoire, l’ascension exige un bel effort, mais la récompense est à la hauteur : un panorama grandiose. À vos pieds, les vallées du Céans et de la Méouge s’étendent paisiblement, tandis qu’au loin se dessinent les sommets enneigés du massif des Écrins. Un spectacle naturel à couper le souffle sous nos yeux avant de rejoindre Orpierre, balcon du protestantisme !


Les 20 patrimoines à découvrir

  • Rocher du Village au-dessus d'Izon-la-Bruisse
    Rocher du Village au-dessus d'Izon-la-Bruisse - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
    Patrimoine et histoire

    Les Barons de Mévouillon

    Au cours du Moyen Âge, cette terre appartenait aux barons de Mévouillon, famille régnant sur les Baronnies provençales pendant trois siècles. Avant cette période charnière, Izon était une communauté de l’élection de Montélimar, de la subdélégation et du bailliage de Buis, formant une paroisse du diocèse de Gap. Au début du XVIIIe s., son église était placée sous le vocable de Saint-Rémy et ses dimes appartenaient au prieur de Mévouillon.

  • Le glissement de terrain du Laravour
    Le glissement de terrain du Laravour - ©PNR Baronnies Provençales
    Géologie

    Les glissements de terrain du Laravour

    Un glissement de terrain désigne une masse de terre et de roches qui se détache et glisse vers le bas. Le Laravour, lieu-dit de la commune de Sainte-Colombe, a connu plusieurs épisodes de ce type. En 1953, après un mouvement de l’ensemble de la montagne de Chabre, un premier glissement s’est produit. Un second est survenu en 2003, emportant entre 35 et 40 hectares et détruisant un ancien centre de vacances. Aujourd’hui encore, le terrain continue de se déplacer lentement…

  • Le rocher de la Dragonnière
    Le rocher de la Dragonnière - ©Manon Saphore
    Patrimoine et histoire

    La carrière de la Dragonnière

    Au sud-ouest de Sainte-Colombe, dans le rocher de la Dragonnière, se trouve dans une brèche une ancienne carrière d'exploitation minérale. Un banc de calcite de plus de deux mètres de large était exploité. On l'extrayait et l'exportait, pour la transformer en faux marbre. Une fois la calcite concassée, elle était reconstituée avec un ciment puis polie et découpée en dalles destinées à carreler les sols. Cette exploitation s'est arrêtée dans les années 1960.

  • Le village de Sainte-Colombe
    Le village de Sainte-Colombe - ©Manon Saphore
    Patrimoine et histoire

    Panorama sur le village de Sainte-Colombe

    Le village de Sainte-Colombe se situe au pied d'une dalle de calcaire Jurassique, le rendant presque invisible. À l'occasion de fouilles réalisées en 1965, sur le versant nord ouest de ce rocher, un village protohistorique a été découvert. Parmi les trouvailles, ont été mis au jour des vestiges de construction, des céramiques fines et décorées, des perles d'ambres et des objets en bronze datant de l'âge de Fer (de -800 av. J.-C. au 1er s. de notre ère).

  • La dalle tithonique de Sainte-Colombe
    La dalle tithonique de Sainte-Colombe - ©Manon Saphore
    Patrimoine et histoire

    Un cimetière oublié

    Peu après avoir découvert les vestiges du site protohistorique de Sainte-Colombe, en 1960, un paysan qui travaillait sa terre fit apparaitre de nombreux squelettes. Cette découverte souleva un certain émoi, jusqu'au jour où on découvrit dans le cadastre napoléonien qu'il s'agissait du "cimetière Vieux" du village, qui était déjà cultivé au début du XVIIe s.

  • Thym commun (Thymus vulgaris)
    Thym commun (Thymus vulgaris) - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    La plante aromatique aux multiples vertus

    Le thym commun (Thymus vulgaris), abondant sur la crête de la montagne de Chabre, est une plante médicinale aux vertus reconnues. Riche en huiles essentielles, il possède des propriétés antiseptiques, antibactériennes et antifongiques, idéales pour soigner infections respiratoires et troubles digestifs. Utilisé en infusion, il apaise la toux et favorise la digestion. Sa résistance au climat sec en fait une plante emblématique des milieux méditerranéens. En plus, il attire abeilles et papillons, contribuant à la biodiversité locale.

  • Anthyllide des montagnes
    Anthyllide des montagnes - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    La fleur sauvage des montagnes

    L’Anthyllide des montagnes (Anthyllis montana) est une plante vivace typique des milieux secs et rocailleux. Elle s’épanouit sur les rochers et pelouses des montagnes calcaires, où elle forme de belles touffes fleuries. Cette espèce se rencontre principalement dans le Sud et le Sud-Est de la France, où elle est localement abondante. Sa floraison de mai à juin, aux teintes rose violacé, apporte une touche de couleur aux paysages minéraux alpins et méditerranéens.

  • Véronique couchée (Veronica prostrata)
    Véronique couchée (Veronica prostrata) - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    De la couleur sur les crêtes

    La Véronique couchée (Veronica prostrata), petite plante vivace tapissante, colonise les milieux rocailleux et ensoleillés de la crête de Chamouse. Adaptée aux conditions rudes d’altitude, elle se reconnaît à ses feuilles ovales et à ses petites fleurs bleu violacé. Discrète mais résistante, elle participe à la richesse floristique de ces pelouses d’altitude. Elle joue un rôle essentiel dans la stabilisation des sols fragiles de la crête. Sa floraison éclaire le paysage et témoigne de la diversité naturelle unique de la montagne.

  • L'adret et l'ubac de la crête de Chabre
    L'adret et l'ubac de la crête de Chabre - ©Manon Saphore
    Point de vue

    À chacun son versant

    Parcourir la ligne de crête permet de bien distinguer les caractéristiques différentes des deux versants de la montagne. Le versant sud, communément appelé "adret", est exposé au soleil et abrite une végétation méditerranéenne. On y trouve des chênes blancs, du buis, des genévriers ainsi que du thym et de la lavande. Sur le versant nord, nommé l'"ubac", l'ambiance change : cette partie de la montagne est plus humide et plus fraîche, et on y trouve des forêts de hêtres, d'érables, de houx et, sous les crêtes, des tilleuls.

  • Les Écrins depuis le Col Saint-Ange
    Les Écrins depuis le Col Saint-Ange - ©Pauline Amberg - PNR des Baronnies Provençales
    Point de vue

    Belvédère du col Saint-Ange

    Pour se situer : devant nous, la vallée du Céans ; derrière nous, la vallée de la Méouge. Ces deux rivières se jettent à notre droite dans le Buëch. Au nord, au plus loin, on distingue le massif des Ecrins. Juste devant, c’est la montagne de Saint-Genis avec ses falaises caractéristiques. La montagne juste en face de nous est le Rocher Saint-Michel (1216 m). Il cache le village d’Orpierre. Mais on aperçoit tout de même quelques falaises. Dans le ciel, il y a sûrement des parapentes ou des deltaplanes.

  • La forêt de Beynaves et ses hêtres remarquables
    La forêt de Beynaves et ses hêtres remarquables - ©Pauline Amberg - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    D'un passé agricole à une forêt

    La forêt de Beynaves a été reboisée par l’Homme à la suite de la déprise agricole qui a touché ce territoire après la Première Guerre mondiale. Sous l’impulsion du préfet des Hautes-Alpes, une forêt départementale y est créée en 1932 dans le but de prévenir les risques d’inondation menaçant les villages en contrebas. En effet, la présence d’arbres permet de stabiliser les sols et de mieux réguler le débit des sources et des torrents. Autrefois, le site de Beynaves abritait une exploitation agricole où l’on cultivait des céréales, des fourrages pour les ovins, ainsi que des fruits, de la lavande et du tilleul.

  • La Fauvette à tête noire
    La Fauvette à tête noire - ©Édouard Perez
    Flore

    Une forêt remarquable par sa diversité

    De nombreuses essences d’arbres cohabitent dans cette forêt : le pin noir d’Autriche (Pinus nigra nigra), principale espèce de reboisement, le mélèze (Larix decidua), l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ou encore le merisier (Prunus avium). En tendant l’oreille, il est possible d’entendre le chant mélodieux de la fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla), marqué par un "tac" sec et percutant,  ainsi que l’appel caractéristique du coucou gris (Cuculus canorus), un "cou cou" à la tonalité claire et sonore.

  • Mousses et lichens
    Mousses et lichens - ©Vincent Aubert - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    Mousses et lichens, ornements des ubacs

    Les mousses et les lichens qui habillent les arbres de ce versant ombragé sont des végétaux dit "épiphytes" (qui poussent sur d'autres plantes) et ne constituent pas des parasites pour leurs supports. Les lichens sont le fruit d'une symbiose entre un champignon et une algue. Les tapis de mousse et "touffes" de lichens qui colorent le bois de cet ubac (versant n'étant pas frappé directement par le soleil) témoignent du fait que ces végétaux apprécient principalement les secteurs humides et frais.

  • Anémone hépatique
    Anémone hépatique - ©Vincent Aubert - PNR Baronnies Provençales
    Flore

    L'hépatique, 50 nuances de violet

    L’Anémone hépatique (Hepatica nobilis), aussi appelée "Fleur de la Trinité", se distingue par la couleur de ses pétales, variant selon les plants : du violet profond au rose très pâle, voire presque blanc. Sa feuille à trois lobes, évoquant la forme d’un foie, permet de retenir facilement son nom. Elle est parfois utilisée en décoction pour ses propriétés diurétiques.

  • Façade du temple protestant
    Façade du temple protestant - ©Léo Michelet - PNR Baronnies provençales
    Patrimoine et histoire

    Les temples protestants d’Orpierre

    Un premier temple protestant existait à Orpierre dès les années 1560. Un second fut édifié à la fin du XVIe s., mais détruit en 1685, lors de la révocation de l’Édit de Nantes. À l’époque de la promulgation de cet édit, le 13 avril 1598, les consuls d’Orpierre décidèrent de faire fondre une cloche pour l’horloge publique. Menacé d’effondrement, le clocher d’origine fut démoli à la fin du XIXe s., et la cloche transférée dans celui de l’église, où elle se trouve encore aujourd’hui. Le temple actuel a été construit en 1835.

  • Cueillette
    Cueillette - ©J. Cabaud
    Savoir-faire

    Paysans savonniers

    Installée à Orpierre, l’entreprise familiale d’Alexa et Sylvain, Les Paysans Savonniers, est spécialisée dans la fabrication artisanale de cosmétiques naturels à base de plantes sauvages locales. Elle s’engage à utiliser des plantes certifiées Agriculture Biologique et labellisées SIMPLES, à produire sans huile exotique ni matière grasse animale, et à respecter le cahier des charges Cosmétiques de Nature & Progrès. Leurs produits sont disponibles dans les points de vente locaux et sur leur site internet.

  • Mines du Belleric et du Suillet
    Mines du Belleric et du Suillet - ©Léo Michelet - PNR Baronnies provençales
    Patrimoine et histoire

    Mines du Belleric et du Suillet

    Au nord du village, au fond du vallon du Belleric, une mine de plomb et de zinc, propriété de la commune, a été exploitée par des sociétés privées entre 1880 et 1909, principalement entre 1903 et 1907. Elle fut abandonnée en 1911. Jusqu’à 70 ouvriers ont travaillé sur le site. On y observe encore les trous d’entrée de mines, alors que les terrasses sont formées avec des déchets d’extraction. Ces galeries sont anciennes et présentent des dangers. Elles ne sont pas ouvertes au public.

  • Établissement "Le Portail"
    Établissement "Le Portail" - ©Léo Michelet - PNR Baronnies provençales
    Patrimoine et histoire

    Le Portail

    "Le Portail" était l'une des trois portes percées dans les remparts qui entouraient le village, du Moyen Âge jusqu’en 1633. On l’appelait aussi la Porte du Levant. À proximité se trouvait une auberge déjà mentionnée au XVIe s., connue alors sous le nom de "L’Écu de France". Elle changea plusieurs fois de nom au fil des siècles. D’abord propriété de la famille protestante Michel, entre le XVIe et le XVIIIe s., elle appartint ensuite à d’autres familles, majoritairement protestantes, jusqu’aux années 1980.

  • Grand' Rue
    Grand' Rue - ©Léo Michelet - PNR Baronnies provençales
    Patrimoine et histoire

    La Grand' Rue

    Ancien chemin reliant l’Italie à Avignon, très fréquenté entre le XIVe et le XVIIIe s. par les pèlerins, commerçants, banquiers et orfèvres, la Grand' Rue conserve des maisons de notables témoignant d’une richesse passée et plusieurs lieux de pouvoir locaux tels que les maisons des Périssol, seigneurs du Poët, celles des Autard de Bragard, capitaines huguenots, ou encore la maison du Prince, occupée successivement par les Chalon-Arlay entre 1334 et 1530, les Orange-Nassau de 1530 à 1702 et les Conti de 1702 à 1741.

  • Ancien Café Roman
    Ancien Café Roman - ©Jacques Chastel
    Patrimoine et histoire

    Café Roman

    Au XVIe s., cette maison appartenait à Élysée Maigre, figure importante de la communauté protestante locale, représentant une branche des nombreuses familles Maigre. Plusieurs de ses descendants ont émigré en Allemagne, dans la région de la Hesse, à la révocation de l’Édit de Nantes, où ils ont fondé une colonie et un village nommé Kelze. En 1985, lors des manifestations du Tricentenaire de la révocation, une délégation de cette région s’est rendue à Orpierre, sur la terre de leurs ancêtres.


Description

Du parking de la mairie, rejoindre à droite la maison d’hôtes.
1-
À l'intersection, prendre à gauche la route goudronnée pendant 1,3 km.
2- À la Fontaine de Bayle, quitter la route et virer à droite sur le sentier balisé GRP®.
3- Au Col de Muse (1212 m), laisser le sentier et descendre à droite la Route d'Izon (balisage GRP®).
4- Au croisement avec la D170, virer à gauche sur 100 m puis couper le virage par la piste (prudence !). Continuer à gauche et arriver au Col Saint-Jean (1158 m). 
5- De là, prendre à droite la piste en forêt direction "Pas du Lavavour - Orpierre" (balisage GRP® et PR), et poursuivre sur 7,5 km jusqu'au Col Saint-Ange (1266 m). 
6- Au carrefour, virer à gauche et descendre vers Orpierre (balisage GR®).
7- À Beynaves (1074 m), prendre la deuxième piste à gauche, balisée GR®. Continuer sur 250 m, puis à l'Ancienne Ferme de Beynaves (1050 m) aller tout droit en suivant la piste balisée GRP®.
8- Au panneau directionnel "Sous le Rocher de Bouzon" (1065 m), quitter la piste et continuer à gauche sur le sentier jusqu'à Paturle (872 m) (balisage GR® et GRP®).
9- De là, descendre la piste de gauche puis poursuivre en face à l'intersection suivante pour atteindre Orpierre (balisage GR®). À l'embranchement Chemin des Bouissettes (700 m), continuer à gauche sur 850 m jusqu'au croisement avec la route devant le Temple.
10- Au Temple d'Orpierre, virer à gauche en direction du Rocher du Gros Doigt en longeant la route (balisage GR®). Après 200 m, arriver à la hauteur de l'ancienne prison seigneuriale et du gîte, fin de cette étape.

  • Départ : Mairie, Izon-la-Bruisse
  • Arrivée : Ancienne prison seigneuriale, Orpierre
  • Communes traversées : Izon-la-Bruisse, Sainte-Colombe, Ballons, Barret-sur-Méouge et Orpierre

Météo


Profil altimétrique


Lieux de renseignement

Maison du Parc naturel régional des Baronnies provençales

575 Route de Nyons – La plaine du Pont, 26510 Sahune

http://www.baronnies-provencales.fr/smbp@baronnies-provencales.fr+33 (0)4 75 26 79 05

Les locaux du Parc naturel régional des Baronnies provençales sont ouverts au public.

LA MAISON DU PARC EST OUVERTE DU 8 AVRIL AU 31 OCTOBRE 2025
Du mardi au vendredi de 14h à 18h, et les dimanches de juillet et août de 14h à 18h 

En savoir plus

OT Sisteronais-Buëch - Bureau d'Orpierre

Le Village, 05700 Orpierre

http://www.sisteron-buech.frorpierre@sisteron-buech.fr+33 (0)4 92 66 30 45

Accès routiers et parkings

À 4 km au nord-ouest d'Eygalayes, par la D592.
À 10 km au sud de Laborel, par la D170 et le Chemin de Ponchille.
À 13 km au nord-est de Séderon, par les D542 et D592.

Stationnement :

Parking de la mairie, Izon-la-Bruisse

Signaler un problème ou une erreur

Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :