CEILLAC - Vallées du Mélezet et du Cristillan

,1 - Ceillac
En ce jour d’octobre, l’aube ne prête guère à l’optimisme. À Ceillac, les sommets se couvrent de moutonnement. La lombarde, ce retour de vent d’est n’augure rien de bon pour cette journée. Les pluies arrivent et plongent la montagne dans un décor austère. Mais cet été, l’averse sera de courte durée. Une ouverture dans le ciel permet d’admirer le haut plateau de Ceillac et les sommets environnants. Depuis le départ je roule sur une petite route tranquille. J’évolue dans cette large vallée d’altitude vers le Mélezet, à la frontière du Guillestrois et du Queyras, barrée au sud par le Pic de la Font Sancte, le sommet du Queyras (3385 m). Je poursuis à vélo dans la vallée en empruntant une piste carrossable menant vers les alpages. Il est agréable de voir l’avancée de ma progression quand j’aperçois le chemin s’éclaircir sous la lumière diffuse du soleil. 300 mètres de dénivelé m’attendent : toute la distance s’effectue à vélo, sans contraintes ou portage. 
2 –  La Riaille
À la « Riaille » (1850 m), j’entre dans le bois de Jalavez. Une trace naît et succède à la route du vallon. J’entre dans le monde de la montagne queyrassine où l’odeur des mélèzes se mêle à celle des pins. L’humidité et la pluie transcendent la forêt d’une ambiance envoûtante où émergent des troncs calcinés, le résultat d’un incendie récent. 
3 – Le Cristillan
Au pied de la descente, je traverse « le Cristillan » (1770 m), un joli torrent mais qui devint, le 13 juin 1957, un véritable raz-de-marée. Les jours de pluie successifs associés à une brusque fonte des neiges déchainèrent ce torrent qui charria bois, pierres et boues.
4 – Les Chalmettes
 La route rejoint en amont « les Chalmettes » (2030 m). 
5 – Le Tioure
J’opte pour un retour via le très joli sentier reliant les hameaux de Touret et « de Tioure » (1850 m). Le dernier cité fut habité en permanence jusqu’en 1945. Mais l’avalanche de 1978 le raya de la carte. Un seul chalet subsista, celui du Colombet, visible encore de nos jours. 
6 – Le Villard
Le chemin en balcon poursuit sa belle progression vers « le Villard » (2100 m). Les derniers lacets dominent un Cristillan si débonnaire mais aussi cataclysmique.